Place de la Constitution

La Place de la Constitution de Baena est le véritable centre névralgique de la ville. Des édifices de style baroque XVIIIe siècle, tel que l’Edificio del Monte, y côtoient des bâtiments plus récents, comme les Casas Consistoriales (l’hôtel de ville) et le Teatro Liceo (le centre culturel). En face de la place se trouve la mairie, un édifice récent qui a remporté en 1989 le Prix d’architecture Obra de Nueva Planta, octroyé par le Collège officiel des architectes d’Andalousie occidentale. De l’autre côté de la place, face à la mairie, se trouve le Monument au juif, une sculpture de bronze surélevée sur un piédestal, qui représente les principaux protagonistes de la Semaine sainte à Baena, le juif Colinegro et le juif Coliblanco. Deux statues ont été érigées dans l’espace formé par la Place de la Constitution, en hommage à Santo Domingo de Henares et Juan Alfonso de Baena. Le premier était un moine dominicain du XVIIIe siècle, envoyé au Vietnam en tant que missionnaire, où il fut nommé évêque en 1802 et mourut comme martyr, ce qui lui valut d’être canonisé par Jean-Paul II. Le second était un poète du XVe siècle qui rassembla des textes médiévaux et en fit un manuscrit appelé « Cancionero de Baena » (recueil de poésies de Baena). Sur la droite de la place se trouve le Teatro Liceo, le cœur des activités culturelles de la ville. Inauguré en 1999, il peut accueillir 4 000 personnes assises, sans compter les parterres situés de part et d’autre. Tout le côté droit de la place est occupé par la splendide Casa del Monte. Ce bâtiment de style rococo doit son nom au fait que sa construction, en 1774, fut financée grâce à l’argent du Monte Horquera, une propriété communale appartenant à plusieurs voisins. Bâti en brique et en pierre, cet édifice possède de nombreuses arcades et une multitude de balcons flanqués de pilastres, dont certains sont couronnés de frontons triangulaires. Le balcon principal conserve une étonnante balustrade de fer aux grilles lobulaires, et exhibait un tableau représentant la Divina Pastora, raison pour laquelle il est surnommé « Balcón de la Pastora ». De nos jours, il recèle un humilladero (sanctuaire) en azulejos de style baroque arborant l’image du Sacré-Cœur.